Hors-série #3 : Inox Park, 03/09/16 @ Chatou

Lorsque j'ai ouvert ce blog il y a presque quatre ans, je n'aurais jamais cru pouvoir parler d'autres choses que de musique Metal dans ces colonnes. Et pourtant, je me suis fait la promesse d'écrire un compte-rendu pour chaque manifestations musicales auxquelles j'assiste (ou du moins donner mon avis).

Depuis plus de deux ans, je me suis penché sur d'autres styles musicaux, en particulier les genres électroniques. Etant devenu un fervent amateur de genres plus extrêmes et expérimentaux les uns des autres, je me suis rendu au festival Inox Park le samedi 3 septembre dernier. Situé à Chatou (78), le festival fêtait cette année sa septième édition avec un chiffre record de plus de 20 000 (!) festivaliers.

Comme vous le savez, j'ai fait beaucoup de festivals Metal et je dois dire que je n'ai pas été dépaysé au vue de l'organisation et de l'agencement de L'Inox : plusieurs scènes attribuées à un genre spécifique, des décors assez imposants, des gens dans le mal... vraiment tout pareil ! Enfin "pareil" à un détail près, la musique ! Ici point de death metal, de black metal ou de thrash, mais place à la psytrance, l'EDM (electronic dance music) et autres dubstep.

Côté artiste, j'ai eu la chance de découvrir des personnages vraiment intéressants, tel que le célèbre Joachim Garraud (un habitué des lieux), le duo W&W, le blondinet Tujamo ou encore les deux nanas de Nervo sur la Yellow Stage. Mais, mes plus grosses claques restent sur la Blue Stage avec des monstres tels que Bear Grillz, Must Die!, le canadien Snails et bien entendu, le groupe que j'attendais par dessus tout, Noisia.

Pendant une heure, le trio des Pays-Bas fera la promotion de son nouvel album Outer Edges avec des titres tel que l'incroyable "Get Deaded", mais aussi des vieux classiques comme des versions live de "Diplodocus" (il est tellement lourd qu'il porte bien son nom) ou encore "Tommy's Theme". Leur set m'a clairement mis en trance (encore plus que celui de Snails qui était très bien aussi). J'avoue ne pas avoir pris autant de plaisir à un concert depuis bien longtemps. Il faut dire que toutes les sonorités très drum and bass de Noisia font leur petit effet en live.

Petite aparté sur la performance de Snails. En plus de proposer une dubstep très sale avec des sonorités trap, cet escargot tout droit venu du Québec s'est même permis de passer du Metal. Oui oui vous ne rêvez pas, Snails a jouer le célèbre refrain de "Chop Suey" de System of A Down ainsi que le plus violent "Bodies" de Drowning Pool. Même si les 20 000 festivaliers n'ont pas tous reconnu, votre serviteur était aux anges. Cet exemple confirme encore plus ma théorie comme quoi la dubstep a gravement été influencée par le Metal (les rythmes lourds qui font penser à des breakdowns, les sons distordus et parfois même des sons de guitare).

En bref, l'Inox était une superbe expérience avec des formations franchement sympathiques, regroupant un panel musical qui m'a conquis (dubstep, EDM, un peu de hardstyle et de hardcore à la fin de W&W, trap, drum and bass et Metal sur le set de Snails). Je sais, cela peut paraître étrange de lire un article sur un festival d'electro dans un blog à la base dédié au Metal, mais bon, il est important de rester ouvert d'esprit afin de découvrir d'autres styles musicaux, sans se poser de barrières. Car la grande famille electro renferme bon nombre de pépites et d'artistes plus extrêmes et underground les uns que les autres, qui ont réussi à convertir le fan de Metal que je suis.

Merci à Steph pour les photos.